🔥 Canicule au travail : Ce que les employeurs doivent obligatoirement mettre en place depuis juillet 2025
- ludivinerioult
- 17 juil.
- 3 min de lecture
Par Ludivine RIOULT | À jour au 17 juillet 2025
L’été 2025 marque un tournant réglementaire dans la prévention des risques liés aux fortes chaleurs. Avec des épisodes de canicule de plus en plus fréquents et intenses, les entreprises sont désormais tenues de prendre des mesures concrètes, encadrées par la loi, pour protéger la santé de leurs salariés. Voici ce que tout employeur doit impérativement savoir.
☀️ Un nouveau cadre juridique renforcé
Depuis le 1er juillet 2025, un décret du 27 mai 2025 impose des obligations précises aux employeurs dès qu’un épisode de chaleur est annoncé par Météo-France, même à partir du niveau de vigilance jaune.
Les fortes chaleurs sont désormais reconnues comme un risque professionnel à part entière. Cela implique une responsabilité légale renforcée en matière de prévention.
✅ Quelles sont les obligations concrètes de l’employeur ?
1. Adapter l’organisation du travail
Avancer les horaires pour éviter les pics de chaleur (généralement entre 12h et 16h).
Réduire ou suspendre temporairement les tâches physiques les plus exposées.
Prévoir des pauses supplémentaires, dans des endroits frais ou ombragés.
👉 Ces adaptations doivent figurer dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).
2. Fournir de l’eau fraîche en quantité suffisante
L’employeur doit garantir un accès à au moins 3 litres d’eau potable fraîche par jour et par salarié, notamment en l’absence de point d’eau courante.
Les salariés doivent pouvoir boire à volonté.
3. Aménager les postes de travail
Installation de ventilateurs, brumisateurs, protections solaires sur les fenêtres.
Mise à disposition de vêtements adaptés, casquettes, lunettes filtrantes si besoin.
Création de zones de repos climatisées ou ombragées.
4. Informer, former, anticiper
Sensibilisation des salariés aux signes d’un coup de chaleur (vertiges, crampes, maux de tête…).
Mise en place d’une procédure d’alerte ou d’urgence pour réagir rapidement.
Particularité à noter : le droit de retrait est reconnu si un salarié se sent en danger immédiat.
🏗️ Le cas spécifique du BTP
Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, des dispositions renforcées sont prévues :
Chômage technique autorisé dès le niveau orange ou rouge de vigilance.
Indemnisation partielle via les caisses professionnelles.
Eau fraîche, zones d’ombre et équipements spécifiques obligatoires sur les chantiers.
🚨 Sanctions en cas de manquement
L’inspection du travail est habilitée à contrôler les mesures mises en place. En cas de non-respect :
Amende pouvant aller jusqu’à 10 000 € par salarié concerné.
Suspension de l’activité en cas de danger avéré.
En cas de récidive : jusqu’à 30 000 € d’amende et un an de prison pour le dirigeant.
📌 À retenir
Obligation | Dès quelle vigilance ? |
Adaptation des horaires et tâches | Vigilance jaune |
Eau potable en quantité suffisante | Vigilance jaune |
Ventilation / aménagements | Vigilance jaune |
Formation et procédure d’urgence | En continu |
Chômage technique (secteur BTP) | Vigilance orange/rouge |
🧾 En pratique : les actions à engager dès maintenant
✔️ Mettre à jour le DUERP pour intégrer le risque “canicule”
✔️ Anticiper les périodes chaudes en adaptant les plannings
✔️ Informer les équipes et désigner un référent chaleur si nécessaire
✔️ Investir dans des équipements simples : ventilateurs, fontaines, stores, etc.
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